7 000 manifestants dans les rues de Caen contre la casse des services publics !

Fonction publique d'État, territoriaux, agents hospitaliers, enseignants... Ils ont défilé pour les salaires, l'emploi et les services publics, hier matin.

« Légumes +6 %, loyers +3,9 %. » Au haut-parleur, ce syndicaliste égrène quelques augmentations de prix. « Salaires, emplois, assez de bla-bla, des résultats », demande une pancarte portée par des agents hospitaliers.

Hier matin, plus de 7 000 manifestants (5 000 selon la police, 10 000 selon les syndicats) ont battu le macadam dans les rues de Caen. Une mobilisation importante, mais moindre qu'en novembre. Au coeur de leurs revendications : les salaires et l'emploi.

Sept syndicats appelaient les fonctionnaires à se mobiliser : CGT, Force ouvrière, CFDT, Unsa, CFTC, FSU et Solidaires. « Depuis 2000, les agents de la Fonction publique ont perdu près de 7 % de pouvoir d'achat. Cela correspond à environ 50 jours de salaire », résume au nom de l'intersyndicale Sylvian Mary, secrétaire départemental de la FSU. « Quand on fait les courses, pour le même prix qu'avant, le chariot est moins rempli. Celui qui est célibataire et qui débute, il ne gagne pas assez pour avoir un logement. Ce n'est pas normal », dénonce Raymonde Dufour, déléguée CFDT au centre communal d'action sociale de Caen.

Dans le cortège, les rangs des enseignants sont particulièrement fournis. Parmi eux, Philippe, 41 ans, prof en génie au lycée Laplace (Caen). Ce qui l'inquiète : « Le manque de moyens. Des effectifs par classe qui augmentent sans cesse. » Ainsi que le projet de réforme du bac pro.

Aux côtés des fonctionnaires, des retraités. « Nous assistons au retour de la pauvreté chez les retraités. En 2008, les pensions ne devraient être revalorisées que de 1,1 %, pour une inflation estimée à 1,6 % », détaille Sylvian Mary.

« Sarkozy, il s'est augmenté. Il trouve des sous pour faire des voyages. Et nous, on n'a rien. Et je ne parle pas des banlieues, où il n'y a pas de boulot », s'insurge Raymonde Dufour. Renault Trucks, Asterion, Brocéliande, à l'appel de Force ouvrière, des salariés du privé se sont joints au cortège. Comme Angélique, 40 ans. Opératrice de saisie chez un prestataire de services, elle est en colère : « Sarkozy ne pense qu'à lui, à la parade. Et aux Français riches, avec le bouclier fiscal. Pas aux autres. »

Notons la présence du Parti Communiste et ds Jeunes Communistes du Calvados